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Carte de végétation - Atelier Grand équipement
Rivière Thibault - Transler johan

Une analyse à l’échelle du territoire
Nos cartes s’étendent de l’étang du Vallon Dol au nord, du parc de Font Obscure au sud, du chemin des Bessons à l’ouest et de l’avenue du Merlan à l’est. Ces cartes nous montrent l’évolution de la végétation sur le territoire de Sainte-Marthe des années 1960 à 2014 : nous avons choisi cet intervalle car il représente l’urbanisation importante sur le secteur avec l’arrivée des grands ensembles. Nous allons tenter d’analyser ces cartes sous l’angle de la relation ville-nature et de son évolution.
Comment cette végétation a évolué en parallèle d’une urbanisation importante ?


Des fragments de végétation divers qui évoluent
En analysant les changements, nous avons déterminé deux types de structures végétales : linéaire et en masse.
Les espaces sur la carte concernent à la fois des espaces urbains, des espace péri-urbains mais également un espace naturel représenté par le massif de l’Etoile : ces espaces sont privés ou publics. Nous avons une nature de la couverture végétale très hétérogène car nous retrouvons à la fois des arbres, des arbustes, des herbacées, des espèces agricoles ou de ripisylve. Nous avons des couverts végétaux variés qui offre des milieux riches à la fois ouverts et fermés.
D’une part, avec une superficie de 3km² en 1950/1965 et de 2,35 km² en 2014, la garrigue représente le principal couvert végétal du site. D’autre part la combinaison prairies/friches/champs (PFC) cumule 2,25 km² en 1950/1965 et 0,95km² en 2014. Les autres couverts végétaux comptabilisent 0,6 km² en 1950/1965 et 0,7km² en 2014. Près d’un tiers de la garrigue cartographiée a disparu en l’espace de 50 ans. Le constat est encore plus alarmant pour les PFC qui perdent plus de la moitié de leur superficie. La lutte contre les fortes régressions de végétation est un enjeu majeur pour le site car la biodiversité ne peut se développer correctement que dans lieux végétalisés : si nous continuons dans cette optique l’écologie du lieu risque de s’effondrer.
Avec une répartition très homogène et équilibré en 1950/1965, on peut noter en 2014 une fragmentation importante sur certains couverts comme la garrigue qui s’est vu percé de grandes infrastructures d’habitations (la Batarelle) ou bien de production comme la carrière ou encore l’étang du vallon Dol. On peut également noter la régression de la combinaison PFC au nord de la D4 et leur quasi disparition au sud de celle-ci. Ce morcèlement est fortement dû à l’urbanisation de la périphérie de Marseille et à l’augmentation des zones imperméables. Le passé agricole du site résiste tant bien que mal sur certaines parties comme au sein de la ferme de la tour des pins par exemple. Certaines parcelles autrefois consacrées à la culture sont aujourd’hui devenues des pelouses publiques, des boisements (à cause de la déprise agricole) ou sont malheureusement construites. Dans ce dernier cas, la vie du sol meurt et ne retrouvera jamais une vie microbienne intéressante.
L’implantation des zones constructibles joue un rôle de répartition de la végétation dans l’espace car l’implantation de l’habitation par mitage ou par densification des coeurs de village investie les espaces qui auraient pu permettre de créer un réel lien avec les patchs/réservoirs de biodiversité que sont les espaces végétalisés et la garrigue. En effet les patchs de végétation se forment autour de polarités tels que la bastide Montgolfier ou le parc de Font Obscure qui subsistent grâce à l’acquisition de ces espaces par la ville ou bien par une protection ou un classement patrimoniale.
D’autres fragments plus petits viennent survivre au milieu de grands ensembles ou bien dans les zones résidentielles ce qui accentue l’effet de fragmentation. De surcroît, on note la disparition de certains couverts linéaires comme les haies bocagères qui en s’épaississant tendent plus vers les bosquets. Ceci est dû à la déprise agricole et au délaissement de l’entretien sur ces haies. De plus, les arbres d’alignement autrefois présents dans les domaines privés bastidaires reliant le portail à la bâtisse, sont aujourd’hui concentrés sur l’espace public le long des voies routières. Il semblerait
que la quantité n’a pas grandement diminué mais que la densité qui a changé. En effet de nombreuses linéarités étaient présentes alors qu’aujourd’hui nous en avons peu mais ce sont de grandes linéarités.


Des dynamiques encourageantes qui doivent poursuivre sur leur lancée
L’augmentation de la démographie marseillaise entraine un étalement urbain néfaste a la végétation du site. Cette dernière à dut développer des stratégies d’adaptation par exemple la végétation d’interstice qui lies les différentes parties du territoire, ou encore des adaptations de la méthode de reproduction.
Pour conclure, on peut noter une dynamique positive et un regain d’intérêt pour la culture et les bienfaits de la végétation en ville par les habitants. Cependant des projets plus globaux tramant le territoire dans son ensemble doivent voir le jour afin de permettre à la végétation d’accueillir une nouvelle écologie et biodiversité au sein de la matrice urbaine du 14ème arrondissement.

DEP_2_-_Atelier_2_-_Grands_Equipements_-_Carte_de_végétation_-_2014_-_A2
DEP_2_-_Atelier_2_-_Grands_Equipements_-_Carte_de_végétation_-_1965_-_A2

Mise à jour: 05/2020 - Johan Transler | Etudiant Paysagiste Concepteur

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